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Accord interinstitutionnel sur la discipline budgétaire et la bonne gestion financière - Conclusion de l’accord interinstitutionnel sur la discipline budgétaire et la bonne gestion financière (débat)


Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs, nous avons examiné ces questions en commission des affaires étrangères; je voudrais maintenant vous soumettre deux remarques principales.

D’abord, il est de la première importance que des fonds soient libérés pour les opérations de maintien de la paix de l’Union européenne dans les Balkans, ainsi que dans de nombreux autres pays du monde. Il est maintenant question d’une opération au Congo. Il faut saluer le complément de financement qui a été prévu, mais nous préférerions que le financement ne soit pas divisé. La composante civile sera financée par le budget de l’Union européenne et le reste fourni par les recettes des États membres. Cela débouche sur des budgets fantômes qui sont encore plus difficiles à contrôler puisqu’ils ne font plus l’objet d’un examen complet par les parlements nationaux, ni d’ailleurs par le Parlement européen. Ce point doit certainement être considéré comme une carence.

Je pourrais ajouter qu’il est tout aussi important que nous ayons découvert des carences dans ces opérations à l’étranger, particulièrement en termes de reconnaissance et de télécommunications. Si nous devons dépêcher des troupes pour des missions difficiles, il est très important de d’abord savoir avec certitude ce qu’il se passe sur le terrain. Pour cela, nous avons besoin de systèmes de reconnaissance par satellite. Il est irresponsable de déployer des troupes avec cinq ou six types différents d’appareils de communication, qui souvent ne fonctionnent ensemble que difficilement, voire ne sont pas du tout compatibles entre eux. C’est pourquoi nous, au sein de l’Union européenne, nous avons besoin d’un système de reconnaissance par satellite unique et de normes communes pour les télécommunications dans ce domaine. Une autre raison expliquant l’importance de ce système est que les mêmes carences se retrouvent dans la police et les centres de prévention et de gestion des catastrophes. Imaginons que l’Europe soit frappée par un tsunami. Dans ce cas, il serait primordial, avant tout, de pouvoir voir ce qu’il se passe, mais aussi, que ceux qui gèrent la catastrophe, à savoir la police et les forces armées, puissent communiquer entre eux sans difficulté. C’est là une autre tâche cruciale pour le budget de l’Union européenne.

(Applaudissements)